« L’âme bleue » | Exposition, projection, rencontres du 04 au 29 octobre à la Médiatheque de Baden

« L’âme bleue » | Exposition, projection, rencontres du 04 au 29 octobre

puces« En apnée, sous les pôles » exposition du 04 au 28 octobre.

min amebleuevisuel min2 amebleueLaurent, Olivier et Tanguy, trois apnéistes de haut niveau rompus à la fraîcheur des eaux bretonnes, ont fondé l’association l’Âme bleue afin de promouvoir la richesse, la fragilité́ et la diversité́ du monde marin par des expéditions à vocation sportives et scientifiques en milieu polaire. Après plusieurs expéditions au pôle sud de 2010 à 2014, leur voilier met le cap au nord en 2015, direction l’Arctique.

visuel min1 amebleueChacune de ces aventures leur permet d’observer, en immersion en apnée, la richesse, la fragilité et la diversité de la faune et de la flore du monde marin. De leurs plongées, ils reviennent avec de magnifiques images et films documentaires qu’ils utilisent comme supports pédagogiques afin de sensibiliser chacun à la préservation de l’environnement qui les entoure.

pucesProjection et rencontre avec Laurent Marie le 28 octobre à partir de 20h30.

Le vendredi 28 octobre en soirée Laurent Marie, fondateur de l’association « l’Âme bleue » présentera le film documentaire « Un monde de glace » tourné lors de l’expédition en Antarctique en 2014.

Un monde de glace (52mn – France, 2014)

Réalisation : Jérôme Maison. Production : MC4, Thalassa et l’Âme bleue

Laurent, Olivier et Tanguy sont partis sur les rives de la péninsule antarctique pour nager avec les grands mammifères marins de l’océan austral. À bord d’un voilier, ils ont contourné les tempêtes pour se fondre dans la mer glaciale en quête de rencontres aquatiques. Ils ont dû aussi se dépasser pour accepter l’immersion dans une eau à 1 degré, ne pas plier face au froid et, finalement, convoiter la suprême récompense.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Festival International Nature de Namur

Nous avons eu le plaisir d’être sélectionné au grand Festival International Nature de Namur 2016.

Chaque année, les sites du Festival accueillent de nombreux photographes d’ici et d’ailleurs, venus partager leur passion avec les visiteurs.

Nous avons présenté une série de photos « Le bleu des pôles ». Cette exposition retrace les rencontres inoubliables et les paysages inouïs qu’offrent les milieux glacés. Du phoque léopard de l’antarctique aux baleines à bosses de l’océan Arctique, ce sont autant de belles interactions qui permettent de sensibiliser le public. Nous avons également eu la chance de rencontrer et d’échanger avec de nombreux grands photographes animaliers.

« Merci à Anne-Cécile Monnier pour ces encouragements. »

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http://pointculture.be/webdocs/service-educatif/flipbook/programme-finn/

Du samedi 24 septembre au dimanche 2 octobre « Vues sur mer » à La Grande Passerelle à Saint-Malo

« JE FLOTTE DANS LE COEUR DU GLACIER, LA TÊTE DANS UNE PLUIE D’ÉTOILES »

L’histoire d’une rencontre:

J’ai rencontré Evrard Wendembaum sur l’île de la réunion lors de l’éruption volcanique du Piton de la fournaise en 2015. Un an plus tard, il me propose de le rejoindre pour participer à l’une de ses expéditions avec son association Naturevolution. Je vous invite à faire un détour sur le site: www.naturevolution.org/

Les objectifs furent nombreux, complexes et difficiles. Vous pouvez trouver des informations à propos de l’expédition sur ce site:

Les fjords et massifs du Scoresby Sund – Lost WorldsLost Worlds

www.lostworlds.org/renland/

Je vous propose de lire l’un des récits de cette aventure. Cet objectif a été atteint grâce à une équipe soudée mais surtout grâce à l’entreprise sans limite d’Evrard !

Je souhaite le remercier du fond de mon coeur.

Laurent

 « JE FLOTTE DANS LE COEUR DU GLACIER, LA TÊTE DANS UNE PLUIE D’ÉTOILES »

La traversée agitée à bord d’une navette n’a pas arrêté l’apnéiste Laurent Marie qui a décidé cette fois-ci de descendre dans la « gueule » du gigantesque glacier. Evrard et Yann ont partagé cette aventure.


De l’eau bleue électrique coule dans un toboggan de glace. Son débit sculpte une piste parsemée de belles courbes. Plus loin, l’eau pure tombe dans une dernière vasque pour se faire engloutir dans une mâchoire bleue 15 m plus bas, dans un fracas assourdissant.

Evrard a les yeux qui brillent, ce moulin actif l’inspire ainsi que toute l’équipe. Il souhaite descendre dans la gueule du géant pour explorer ses entrailles.
Quelques questions restent cependant en suspens…

Où l’eau s’échappe-t-elle ?
S’enfuit-elle au fond du glacier pour se jette dans la mer ?
À combien de mètres de profondeur ?
Communique-t-elle avec la mer, l’eau est-elle salée ?
Pourtant côté mer, face à la paroi, nous n’apercevons aucun exutoire.
Toutes ces questions suscitent la curiosité de tous.
Nous devons plonger !

Gaëlle fait une démonstration vertigineuse de iceline au-dessus d'un glacier.

« LA VIRTUOSE EQUILIBRISTE DU GLACIER »

Mais avant, nous nous restaurons pour nous réchauffer, prendre des forces et nous remettre du spectacle de Gaëlle « la virtuose équilibriste du glacier »
Sa grâce et sa légèreté nous ont maintenus en apesanteur. Le temps s’est arrêté, suspendu à un fil, elle nous a envoûtés par sa magie froide et aérienne.

En marchant sur sa « Iceline » de plus de 10 m de hauteur et d’une distance de 30 m, Gaëlle s’est imprégnée des entrailles secrètes du monstre, au-dessus de ses dents tranchantes et glissantes. Dans un autre axe, en contrebas. Elle marchait sur la montagne pour nous décrocher le soleil brumeux. Nous avons retenu notre souffle pour une longue apnée. Ingkasi a même pour l’occasion pris du recul sur son navire pour ne manqueraucun cheveu au vent de notre artiste en glace. À travers ses jumelles, je l’imagine observer ce qu’il n’a jamais imaginé.

Evrard met en place les fractionnements qui vont permettre à Laurent, Yann et lui-même d'être assurés sur la même corde, et d'être déportés de la verticale du moulin.

METICULEUSE ORGANISATION

Nous finissons de manger. Evrard met en place le dispositif. Il est 18 heures. Au bord du moulin, il fixe trois broches à glace et décide d’établir une première reconnaissance. Ses crampons se plantent sur le bord et glissent le long de la corde. Les embruns de la cascade l’arrosent d’une eau gelée. Une heure plus tard, il remonte le sourire aux lèvres.

Evrard a l’idée de manoeuvre. Yann descendra le premier pour filmer. Mathieu assurera avec un dispositif de sécurité les images du haut du gouffre. Olivier s’occupe de la mise en place des Go Pro et prend des photos. L’équipe est réduite. J’enfile ma combinaison, je mousquetonne mes longues palmes à mon harnais. Evrard descend avec un packraft et mon caisson photo-vidéo pour immortaliser cette immersion. Yann descend, Evrard. puis moi.

Je suis excité malgré mon manque de connaissances en escalade. J’ai confiance en Evrard, il m’impressionne par la façon dont il gère son équipe, par son audace innovante au quotidien. Le fracas de la cascade rend toute communication presque impossible. L’objectif reste simple. L’équipe de Naturevolution me donne une chance incroyable celle d’explorer pour la première fois en apnée la face immergée d’un moulin de glace.

Euphorique, je salue Mathieu et Olivier par de grands gestes, je vois leurs sourires. Cette vision me donne de l’énergie, cela m’encourage. Derrière eux le ciel, sous mes pieds le froid et l’obscurité. Les trombes d’eau fracassent la surface de l’eau gelée. J’arrive au niveau de Yann et d’Evrard. Sa description était parfaite.

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De part en part, j’aperçois deux failles. La première étroite finissant dans le noir. L’autre, plus large, avec au fond un amas de blocs de glace. Du packraft, je m’équipe puis me jette à l’eau. Je respire à la surface et profite du ballottage pour me relâcher. Mes inspirations profondes m’apportent de l’énergie, mes expirations lentes m’apaisent et me réconfortent. C’est le moment, je m’immerge et m’enfonce vers la faille de glace.

De chaque côté, de belles courbes bleues joliment polies par la force de la cascade m’accompagnent. Au fond, entre 6 et 8 m, une plage de sable noir. Des paillettes de sable volent, brillent dans un ciel d’eau pure. Je flotte dans le coeur du glacier, la tête dans une pluie d’étoiles qui filent librement dans le courant. Je suis émerveillé par cette poésie…

Une aspiration m’attire vers des entrailles ténébreuses. Au fond, une première faille de 2m de long de 50 cm de large m’entraîne vers une destination inconnue. Evrard me tient solidement par un bout de sécurité. Je continue l’exploration de l’autre côté et m’empreins de cet univers bouleversant; Je filme, photographie pour de futurs témoignages mais surtout pour partager. J’aurais tellement aimé qu’Evrard profite de cette immersion folle. Une autre fois…

Sous l'eau glacée, Laurent se balade dans les entrailles du glacier

Au bout d’une heure, il faut remonter ! Ils sont suspendus à leur corde et certainement trempés; Je remonte dans ma barque en plastique, heureux. Evrard aide Yann à remonter et me dit de l’attendre. C’est long, j’ai froid, je tire des bouts pour me réchauffer, tape sur la paroi avec mes pieds pour ne pas laisser le froid m’inonder. J’entends un bruit énorme et vois Evrard me crier quelque chose, et avec le vacarme je ne comprends rien. C’est peut-être une pierre, un morceau de glace auquel je viens d’échapper. J’apprendrai plus tard que c’était l’appareil de Yann qui est tombé dans la vasque.

.

« >2p8a8125Evrard arrivé, je tente de remonter. Mes pieds sont gelés. Avec mes moufles en néoprène, je fais de fausses manipulations. Evrard hurle mais je n’entends rien! j’enlève ma cagoule et suis ses directives avec difficulté. Son expérience, son recul finissent par me guider vers une lente remontée laborieuse.

Je profite quand même de la vision du tube de glace translucide avec des nuances de bleues et de vertes. C’est magnifique. J’arrive en haut, l’équipe me sécurise et éclaire Evrard, car la nuit est déjà tombée. Je l’attends avec impatience. Il remonte : OUF !

Nous parlons peu et démontons, rangeons tout le dispositif. Il fait froid. Quelqu’un s’exclame, un « renard polaire ». En effet, nos bruits ont peut-être suscité sa curiosité. Il s’approche une première fois avec ses petites pattes sur la glace, une deuxième, une troisième. Nous apercevons ses yeux ronds. Cette rencontre étonnante nous fait tous sourire.

Trempé et gelé, Yann remonte à la surface après quelques heures dans le coeur du moulin.

Les sacs sur le dos, nous quittons le glacier au dessus de ses failles bleues de plus en plus sombre. Les lampes éclairent le géant, nous le quittons pour toujours. Il est plus de 22 heures, Ingkasi nous attend au bord de la falaise. À bord, pas un mot. Je regarde l’équipe et Evrard : je lui sourie ! Malgré la difficulté, nous venons en équipe de réaliser quelque chose de grand. Certainement une grande première dans l’exploration que nous avons poussée à son paroxysme, grâce à l’audace d’Evrard et aux multiples compétences d’une équipe bien constitué.

Les environs du moulin.

À notre arrivée au camp, Raphaël nous avait préparé un excellent repas.

Article de Ouest-France du 23 Juillet 2016 sur la Nouvelle expédition « Lost words » d’Evrard Wendenbaum

Vidéos. Le pompier brestois passe des flammes à la banquise

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Brest – Modifié le 22/07/2016 à 16:50 | Publié le 22/07/2016 à 10:47
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En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C. En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C. | Association L’âme bleue
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Aourell GUIVARCH-TONNARD.

Laurent Marie a les yeux qui pétillent. Fin août, ce pompier brestois sera sous la glace du Groenland, où il nagera en apnée avec des narvals, orques, morses et ours blancs. Entretien.

Vous partez au Groenland fin août… Qu’allez-vous y faire ?

J’y vais pour le projet d’exploration Lost worlds, monté par Evrard Wendenbaum. On va tourner des images – aériennes, sous-marines et terrestres – de la vie polaire. Narvals, orques, morses, ours blancs… L’idée est de faire rêver et de sensibiliser par la beauté des images. Pour moi, il n’y a pas de science sans émotion.

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En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C.
Concrètement, quel est votre rôle ?

Je filme et prends des photos en apnée. J’irai aussi immerger des micros pour des enregistrements sonores. C’est pour cela qu’Evrard m’a invité. On rentre en septembre, et le film sortira en décembre.

Découverte : en apnée sous la banquise
Pourquoi plonger en apnée ?

L’avantage de l’apnée, c’est la discrétion. On gagne en proximité avec la mer. Les narvals et les morses sont chassés, et il demeure chez eux une crainte de l’homme. Au Groenland, où l’eau est entre -1 °C et 4 °C, je peux plonger jusqu’à une trentaine de mètres de profondeur en apnée.

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En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C.
Combien de temps pouvez-vous rester sous l’eau ?

Mon record statique (en piscine), est de 6 minutes et 14 secondes. Je m’entraîne toujours avec le club GMAP de Brest, mais aujourd’hui, je ne suis plus du tout dans la performance. L’apnée est simplement un vecteur pour mettre en lumière les merveilles de la mer. En mer, je peux rester 2 à 3 minutes sans respirer.


Vous avez déjà participé à ce genre d’expéditions…

Avec mon association, L’âme bleue, on a organisé cinq expéditions : deux en Antarctique, trois en Arctique. L’été dernier, nous sommes allés à l’ouest du Groenland, qui est plus habité que l’est, où je vais cette année. Là, je vais découvrir le Renland, le plus grand fjord du monde !

actualites

Avec son association L’âme bleue, Laurent Marie a déjà effectué plusieurs expéditions en Antarctique.
Qu’est-ce qui a provoqué cette soif d’icebergs ?

Il y a six ans, j’ai fait de l’apnée au Cap Horn avec des amis. J’ai nagé au bord d’un glacier, c’était quelque chose de très fort. Les formes des glaciers… c’est comme un voyage sur la Lune. Sous la banquise, ça paraît angoissant, mais c’est un instant de pure liberté…

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Avec son association L’âme bleue, Laurent Marie a déjà effectué plusieurs expéditions en Antarctique.
Votre meilleur souvenir ?

Nager avec les baleines ! Elles sont mystiques, pacifiques et majestueuses. J’ai passé quatre heures avec des baleines, dans une eau à température négative. Elles s’approchaient et se mettaient sur le dos, ce qui est un acte de socialisation, un peu comme les chiens qui demandent des caresses. C’était… fou !

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Avec son association L’âme bleue, Laurent Marie a déjà effectué plusieurs expéditions en Antarctique et en Arctique.

Article Ouest-France